En parler avec d’autres frères et sœurs concernés

Vous aimeriez peut-être pouvoir raconter ou échanger des anecdotes, vous sentir compris(e) par quelqu’un qui vit ou a vécu une situation similaire. Si vous ne connaissez pas d’autres f/s d’une personne présentant une déficience, vous vous sentez alors très seul(e).

Pour faire de telles rencontres, il suffit parfois d’en parler dans son entourage. On peut alors être étonné de voir que le cousin du voisin ou la copine de classe vit quelque chose de semblable.

Mais il est aussi possible de faire des rencontres dans des groupes de discussion de f/s qui se réunissent dans différentes associations. Si ces rencontres vous intéressent, vous pouvez vous adresser à des associations ou à des professionnels qui pourront vous renseigner.

D’autres occasions peuvent se présenter notamment via le milieu d’accueil fréquenté par votre f/s.

Les discussions sur Internet (forum, chat, Facebook) offrent également la possibilité de partager ce qu’on ressent, tout en restant bien sûr vigilant face aux risques inhérents à ce type de média.

Eléonore, 23 ans :
Mon amie d’enfance, Elise, a deux frères handicapés mentaux. Depuis toujours, nous parlons donc de notre ressenti face au handicap de nos frères et sœurs. Le fait d’avoir droit à cet espace de parole sans jugement et sans tabou m’a énormément aidée. Avec Elise, j’ai le droit de dire tout ce que je ressens, tout ce que je pense, d’exprimer mes colères, mes peines et mes joies liées au handicap de ma sœur sans être jugée. Ces espaces de paroles sont tout aussi importants qu’ils sont rares, et c’est suite à ce constat qu’avec Elise, nous avons décidé de lancer une plateforme de soutien aux frères et sœurs de personnes handicapées mentales. Nous voulions que chaque personne en ressentant le besoin ait également le droit de bénéficier d’un espace de parole ouvert et tolérant. (51)


 Laure :
Le thème de la fratrie était un sujet oublié, non mentionné jusqu’il y a quelques années. La multiplication des groupes de discussion « frères-sœurs » atteste du besoin éprouvé par ces derniers de parler de la situation qu’ils vivent, d’être informés, écoutés et reconnus. (52)


Anonyme :
Il y a des choses dont tu ne peux pas parler avec tes parents parce que tu as honte mais, dans des groupes de parole de frères et sœurs, tu te sens à l’aise, peut-être parce que tu ne connais pas les gens avec qui tu es en train de parler, peut-être parce qu’ils ne vont pas se rappeler tout ce que tu dis, je ne sais pas. (53)