Vous doutez de vos capacités ?

Il n’est pas besoin d’avoir un enfant en situation de handicap pour douter de ses capacités de parent.

« Etre parent » est déjà en soi toute une aventure : de l’arrivée d’une nouvelle personne dans la vie du couple à l’équilibre familial, des premiers bobos de la vie aux nuits courtes, de l’apprentissage à la compréhension des pleurs du bébé aux premières inquiétudes face à une poussée de fièvre. Il est donc normal, pour des parents d’un enfant porteur de handicap(s), d’éprouver parfois un sentiment d’incompétence face à l’absence de repères habituels.

Il peut aussi vous arriver de ressentir de la culpabilité, liée au sentiment de ne jamais en faire assez pour votre enfant. Elle vous empêche de voir tout ce que vous faites déjà. Face au désir de tout faire pour son enfant, on est parfois d’une exigence inconsidérée avec soi-même. Ces émotions négatives vous empêchent de trouver de la sérénité et de vous considérer comme ce que vous êtes sûrement : un parent qui fait tout ce qui est en son pouvoir.

Il faut enfin se montrer patient face au handicap qui imposera un rythme et un développement différent et en dehors des normes.

Si une déficience et un handicap créent des difficultés et de nouveaux obstacles, de multiples témoignages de parents montrent qu’il est possible de trouver en soi les ressources et l’énergie pour élever son enfant.

Face à ce défi, n’hésitez pas à demander de l’aide, à en parler avec des personnes proches ou des professionnels.

Chantal, Maman de Barnabé :
L’orthophoniste de Barnabé, qui est devenue une amie, m’a appris à être patiente, à l’écouter, à lui expliquer ce qui va se passer. Comme il ne parle pas, j’oubliais moi aussi de lui parler, (…) J’ai appris à prendre mon temps, à entendre ses désirs, à m’en réjouir et à y répondre. 20


Marie (Maman) :
La rencontre avec le pédiatre pour l’examen de Jérôme avant la sortie de la maternité a été un élément moteur dans notre acceptation du handicap : il a fait preuve d’humanité, doutant peu de l’issue du diagnostic, nous disant que nous étions solides et que nous saurions élever cet enfant, qu’il fallait le stimuler, s’occuper de lui parce qu’il avait des potentiels à développer. 4


Un Papa :
« Nous devions relever la tête et les manches, nous n’avions guère le choix. Les yeux bleus de notre fille formaient deux oasis dans lesquelles il faisait bon puiser notre énergie. Coûte que coûte, notre princesse était bien décidée à croquer la vie. Et il ne fallait rien d’autre que ses sourires pour soigner nos blessures Entre larmes et colères, le rire parvenait à se faufiler doucement et reprenait ses droits » 8