Que peuvent vous apporter d’autres parents concernés ?

La rencontre avec d’autres parents ayant un enfant porteur de la même déficience peut faire peur. Cette inquiétude peut être liée à l’idée d’être confronté à la réalité, à un « futur » de votre enfant, ou plus simplement d’écouter d’autres problèmes qui vous paraitront décourageants. Et pourtant, de nombreux parents vous diront combien de telles rencontres peuvent être riches et vous apporter tant et tant de choses positives.

La première et non la moindre, est la compréhension. Des parents d’enfants en situation de handicap parlent généralement « le même langage », parce qu’ils ont vécu les mêmes blessures et qu’ils sont confrontés aux mêmes réalités. Ainsi, bien souvent, le courant passe mieux entre parents concernés que face à des personnes, parfois même très proches, qui ne sont pas confrontées à cette situation. Cependant, vous pourriez aussi rencontrer des parents qui sont très en souffrance et qui pourraient involontairement vous communiquer leur pessimisme ou leur révolte. Si vous ne vous sentez pas capable de les entendre, n’endossez pas ce rôle de confident.

L’autre aspect positif de telles rencontres est l’enrichissement mutuel qu’elles génèrent : du partage de vos expériences respectives à l’échange de « petits trucs » bien utiles pour vous aider dans l’éducation de votre enfant.
Enfin, naissent aussi parfois une réelle solidarité et une entraide qui donnent force et courage.

Où rencontrer ces parents ? 

  • Au gré des rencontres
  • Au sein des associations liées à la déficience de votre enfant
  • Via des forums sur Internet

Anonyme :

Les jours qui ont suivi la naissance, nous aurions bien aimé rencontrer d’autres personnes ayant vécu une histoire similaire mais nous n’avons trouvé personne. Nous nous sentions seuls. 166


Un papa :

Je ne voulais pas entendre parler d’association. J’avais peur d’être confronté à la réalité, au futur de mon enfant. 167


M.-N. Gauthier :

« D’autres parents éprouvent un grand réconfort en rencontrant ceux qui ont déjà traversé la même épreuve : ils comprennent, ils savent déjà. La solitude est moins écrasante. L’apaisement vient du partage. Les personnes qu’ils rencontrent sont pères, mères d’un enfant handicapé comme le leur. Elles sont venues à leur demande et les aident à faire connaissance avec leur enfant. Leur présence est rassurante. Elles font partie du même « monde nouveau » qu’eux, mais semblent l’avoir apprivoisé et conquis » 168


Anonyme :

Si je rencontrais des jeunes parents qui vivent la même chose que ce qu’on a vécu, je leur donnerais plein de courage. Je leur dirais que l’annonce, ce n’est pas toujours facile mais qu’il y a plein de chose qui existent pour les aider ! 1


« Parler de ses sentiments ne conduira pas ipso facto à la disparition de leur caractère pénible mais permettra au moins de sortir de l’aire du non-dit pour entrer dans un champ de paroles et d’échanges où sentiments et émotions peuvent être évoqués » 169